Actes des Assises Nationales du Crédit à la Consommation – Mars 2001 

Actes des Assises Nationales du Crédit à la Consommation – Mars 2001

Présentation

Casablanca, 15 mars 2001

L’importance du rôle du crédit à la consommation n’est plus à démontrer, tout le monde s’accordant à lui reconnaître une fonction éminente aux plans économique et social.

De par le monde, le crédit à la consommation constitue un secteur sensible à plus d’un titre, du fait même de son champ d’intervention. Élément incontournable de la vie quotidienne, le crédit à la consommation reste cependant peu connu quant à ses conditions d’exercice et il est de ce fait, souvent, injustement décrié. Il est soumis à une réglementation drastique et il est l’objet d’une surveillance pointue de la part des pouvoirs publics. Le Maroc ne fait pas exception.

Consciente de sa mission pédagogique, et de sa contribution au débat portant sur le développement économique et social du pays, l’APSF prend l’initiative de dédier au secteur du crédit à la consommation la première édition des assises nationales qu’elle consacrera, chaque année, à l’un des métiers qu’elle représente.

La manifestation abordera aussi bien les aspects relatifs aux conditions d’exercice du secteur en tant qu’acteur du développement économique et social (Panel I) , que la problématique de l’endettement des ménages (Panel II).

L’APSF a voulu s’entourer des avis les plus autorisés en la matière et reconnus pour leur indépendance afin de conférer au débat la crédibilité, la neutralité et le sérieux qu’une telle manifestation requiert. Décideurs, opérateurs, universitaires, consultants : les horizons les plus divers apporteront leur contribution au débat.

Quelles sont les nouvelles donnes du crédit à la consommation au Maroc ? Quelles en sont les perspectives ? Qu’en est-il dans d’autres pays, plus avancés ou de développement égal, et quels enseignements tirer des expériences étrangères? Quelle relation prêteur – emprunteur instituer ? Autant de questions d’actualité auxquelles ces Assises ne manqueront pas de répondre, l’objectif étant encore une fois d’enrichir la réflexion pour permettre au secteur du crédit à la consommation de jouer pleinement son rôle dans notre pays.

Le secteur en chiffres

Les sociétés de crédit à la consommation au nombre de 28, dont 7 cotées en bourse et 8 filiales de banques, totalisaient à fin 1999 environ :

– 18 milliards de dirhams d’actifs (bilan)

– 17 milliards de dirhams de crédits (encours)

– 3 milliards de dirhams de capitaux propres

– 200 millions de dirhams de résultats nets

– 13 milliards de dirhams de dettes de financement vis-à-vis du système bancaire et du marché financier

– 1500 personnes employées directement. Sans compter les personnes employées indirectement au niveau des commerçants conventionnés, des concessionnaires de véhicules automobiles et des correspondants attitrés

Un secteur dynamique en pleine mutation

Sous l’égide de l’APSF, le secteur a connu des avancées significatives consistant notamment en :

    • la quasi – éradication du risque de surendettement des fonctionnaires devenue effective grâce à l’amélioration du traitement des crédits accordés aux fonctionnaires et agents de l’État qui obéit désormais à de nouvelles modalités et procédures mises en place en concertation avec la Direction de  la Rémunération et du Paiement des Pensions relevant de la Trésorerie Générale du Royaume (DRPP).
    • la transparence de l’information de la clientèle sur les conditions d’octroi du crédit à la consommation tant par les sociétés membres que par l’APSF qui vient d’éditer « le guide du crédit à la consommation » qu’elle met gratuitement à la disposition des citoyens.
    • la baisse du coût du crédit sous la pression de la concurrence qui sévit sur le marché
    • l’assainissement du réseau des commerçants. Désormais, une convention-type lie les sociétés de crédit à un réseau de commerçants sélectionnés sur des critères déontologiques. Les commerçants coupables de malversations ont été écartés du circuit et leur liste déclarée à Bank Al-Maghrib et à la la DRPP.
    • l’amélioration de la maîtrise du risque par la mise en place récemment d’un fichier contenant les clients ayant des antécédents graves de remboursement.
    • la diversification des formules offertes par les sociétés de crédit mieux adaptées aux besoins d’une clientèle de plus en plus avertie et exigeante.
  • le renforcement du réseau d’agences propres aux sociétés de crédit qui totalisait 150 points de vente directs à fin 1999.

Séance inaugurale

Panel I – Le crédit à la consommation : acteur du développement économique et social 

Panel II – La problématique de l’endettement des ménages

Séance de clôture